Pour commencer la journée, Guillaume nous accueille au CDI en nous tendant un micro qui enregistre. Il nous demande comment on s’appelle et nous pose ensuite une question : « Qu’est-ce que tu aimes faire ? », « Quel est ton paysage préféré ? ». C’est un peu surprenant mais tout le monde se prête au jeu.

Une fois que nous sommes tous installés, Guillaume nous propose d’écouter ce qu’il vient d’enregistrer. Nous n’entendons que nos réponses et nos voix. Ça fait bizarre de nous entendre !

Guillaume nous présente ensuite le projet et nous explique comment nous allons travailler avec lui tout au long de la semaine. Parfois, nous serons en classe entière avec lui, parfois nous serons en tout petits groupes. Cela dépend de l’activité que nous allons mener.

Ensuite, c’est au tour de Victor Blanchard de se présenter. Il travaille pour l’association Longueur d’Ondes à Brest et intervient régulièrement avec ses collègues dans des établissements du Finistère. C’est notamment grâce à son association que nous avons du matériel technique pour produire notre émission.

Guillaume nous propose ensuite d’écouter un extrait d’une fiction radiophonique qu’il a créée et enregistrée il y a quelques années. L’extrait s’intitule « Le château de sable ». Nous devons être attentifs à tout ce que nous allons entendre : les voix et tous les « bruits ». À la fin de l’écoute, Guillaume nous demande tous les sons que nous avons perçus : des bruits de pas sur des cailloux, le bruit des vagues, deux voix distinctes (un homme et une femme), le bruit d’une pièce sur une table, de la musique… On écoute ensuite un deuxième extrait et on refait l’exercice. Cette fois, nous avons entendu 3 voix différentes, un train à vapeur, des bruits de caddies, une foule en délire, des bruits de pets (!) Parfois le son semble venir uniquement de la gauche, parfois uniquement de la droite ou des deux côtés simultanément. Cela s’appelle le « panoramique ».

Victor nous explique aussi ce qu’est une fiction radiophonique : des acteurs interprètent un scénario, un peu comme une pièce de théâtre ou un film, sauf qu’il n’y a pas d’images. C’est le contraire d’un documentaire qui fait intervenir des témoignages ou des interviews ou qui peut prendre la forme d’un reportage.

Guillaume nous propose ensuite de nous lancer dans un jeu de questions/réponses avec lui :

– Où travaillez-vous ? –> Je travaille à Bruxelles, en Belgique.

– Pourquoi avez-vous choisi ce métier ? –> Je n’ai pas vraiment choisi ce métier, mais j’ai commencé à Montréal, au Canada puis j’ai travaillé pendant une dizaine d’années dans des maisons de jeunes, dans des prisons ou des hôpitaux psychiatriques. Avant cela, j’ai été scolarisé au collège de Commana, puis au lycée Tristan Corbières de Morlaix. J’ai ensuite fait quelques années d’études à Rennes puis des études de Sciences Politiques à Grenoble. Ce n’est que plus tard que j’ai commencé à travailler le son.

- Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre travail ? –> Quand on a un micro, cela nous donne une excuse pour aborder les gens et discuter avec eux, les écouter. Ça, ça me plaît.

Après la récréation, Guillaume nous accueille au CDI avec des voix complètement modifiées. C’est très étrange !

On nous met ensuite au travail : nous devons réfléchir à des questions sur l’amitié que l’on pourrait poser aux personnes que l’on rencontrera dans la semaine. Voici le fruit de notre réflexion :

Pour terminer la matinée, Guillaume nous fait écouter un extrait d’un documentaire qu’il a réalisé dans les Monts d’Arrée, en allant à la rencontre des gens de Botmeur et alentours. Puis nous devons essayer de trouver les ingrédients qui sont nécessaires à l’enregistrement d’une émission de radio ou d’un podcast *.

* Podcast : Émission ou extrait radiophonique disponible sur des plateformes en ligne.

Cet après-midi, la classe est divisée en plusieurs groupes. Une demi-classe est en cours, avec les professeurs et l’autre moitié travaille sur le projet. Cette deuxième partie de la classe est également séparée en deux groupes : pendant 1h30 environ l’un est avec Guillaume et l’autre avec Nadège et Nolwenn du PAEJ (Point Accueil Écoute Jeunes) de Morlaix, puis les groupes seront inversés pour l’heure et demie suivante.

Avec les animatrices, on réfléchit sur le thème de l’amitié en faisant des petits exercices : la tempête (activité de brise-glace), portrait chinois de l’amitié, déclaration d’amitié à son.sa meilleur.e ami.e. Ces petits exercices vont servir à Guillaume pour commencer à enregistrer des éléments pour la composition finale.

Avec Guillaume, les élèves enregistrent des sons et des mots pour créer un jingle ou des textes préparés avec Nadège et Nolwenn (portrait chinois de l’amitié, déclaration d’amitié…). Quand on enregistre sa voix, il ne faut surtout pas de bruit autour et il faut être concentré ce qu’on va dire. Certains élèves ont enregistré des sons, pour faire une banque de bruitages : porte qui s’ouvre et se ferme, bruits de pas dans un escalier, mélodie sur radiateur…