Webradio - Journal de bord des 5eB

3e journée

Ce matin on se retrouve à nouveau en classe entière avec Guillaume pour poursuivre notre travail sur le projet d’émission de Webradio.

On commence par écouter le montage que Guillaume a réalisé de nos enregistrements de mardi après-midi. Nous avons recherché les définitions de certains mots en lien avec notre thème et nous nous sommes enregistrés. L’écoute dure 1 minute et 40 secondes. Nous sommes très surpris car Guillaume a conservé nos petits cafouillages et nos hésitations mais c’est une bonne idée, ça donne quelque chose de drôle. On est plutôt contents du résultat !

Guillaume nous propose ensuite de réaliser une interview de lui, pour apprendre à mieux le connaître. Chacun de nous doit pouvoir lui poser une question. En voici des extraits :

Pourquoi avez-vous commencé la radio ?

► Quand j’étais à l’université au Québec, je m’ennuyais en cours et du coup j’ennuyais aussi mes collègues et mes profs. On m’a proposé de faire stage en radio. C’est comme ça que j’ai commencé.

D’où venez-vous ?

► Je suis né à Botmeur et j’ai grandi à Commana.

Quelle est la plus grosse émission de radio à laquelle vous avez participé ?

► J’ai fait une émission de radio avec un groupe de personnes « sans papiers ». Nous l’avons construite ensemble pendant des mois et nous l’avons ensuite présentée en direct, devant du public, sur scène.

Quelle est votre station de radio préférée et pourquoi ?

► J’aime beaucoup Radio Panik. C’est une radio tenue par environ 200 bénévoles. On entend de tous les styles musicaux. C’est aussi une radio « anti-raciste ». Mais j’aime aussi écouter Radio Nova, FIP, France Culture, France Inter ou Couleur 3, une radio Suisse.

Est-ce que vous vivez de votre travail à la radio ?

► Non, je ne vis pas de la radio. Pendant 10 ans, j’ai animé des ateliers dans les hôpitaux psychiatriques, dans les prisons. Aujourd’hui, je suis professeur de radio à l’université.

Que pensiez-vous de vos professeurs au collège ?

►Je me souviens très bien de M. Henri Terin. Il était prof d’histoire-géo. On faisait souvent des jeux de mots avec son prénom, jusqu’à ce qu’un jour on apprenne qu’il avait sauvé la vie de quelqu’un. Il est devenu un héros.

Que pensez-vous de notre collège ?

► Je le trouve épatant. Vous avez des profs sympas et dynamiques, les élèves font beaucoup de choses. Le CDI est très bien. J’aurais aimé être élève dans votre collège, vous êtes plus nombreux que dans celui que j’ai fréquenté, ça doit être plus facile de se faire des amis.

Comment s’appelait votre meilleure amie ?

► Valérie

Avez-vous connu une rupture amicale ?

► Avec Valérie, justement. On a pris de la distance l’un par rapport à l’autre. On a vieilli, grandi, mûri. Je crois que j’ai eu peur d’en tomber amoureux.

Avez-vous une amitié à distance ?

► Oui, j’ai une amie québécoise, que j’ai connu en France et lorsque je suis allé étudier au Québec, j’ai fait une colocation avec elle. Et puis les années ont passé, elle a finalement déménagé à Vancouver. Nous avons repris contact depuis peu. Et nous parlons ensemble de l’amitié et du projet que je mène avec vous.

Après cette interview, Guillaume nous propose d’écouter l’entretien avec Mme Debelfort, la psychologue de l’Éducation Nationale. Ça rend bien.

Après la récréation, chacun d’entre nous passe avec Guillaume pour enregistrer une mini-interview. Pendant ce temps, les autres élèves restent en groupes et commencent à rédiger une sorte de chronique culturelle. Il faut qu’on présente des films, séries ou livres qui parlent de l’amitié et de disputes. Ce n’est pas facile de réussir à résumer sans dévoiler la fin. Parfois, ce sont des films ou des séries que l’on a vu il y a longtemps et dont on se souvient plus.

Cet après-midi, Guillaume nous fait réécouter ce qu’il a enregistré ce matin. Il faut qu’on essaie de nommer chaque extrait avec un mot qui le caractérise le mieux. C’est étrange d’entendre nos voix et nos « confessions ». On entend des hésitations mais aussi des moments de vérité. Une fois qu’on a entendu tous les extraits, Guillaume nous demande quels élèves souhaitent que l’on supprime leur témoignage. Ensuite, par groupes, on essaie trier les différents morceaux et de les classer dans l’ordre dans lequel on aimerait qu’ils soient diffusés.

Une fois qu’on fait tout ça, on essaie d’enregistrer les chroniques culturelles sur lesquelles on a travaillé ce matin ou de préparer le sommaire de notre partie de l’émission. C’était chouette de travailler en petits groupes. À chaque fois qu’on écoute une production, on s’applaudit pour féliciter le travail des élèves.

Et voilà qui met fin à la 3e journée. Vivement demain !